29 janvier 2007

BBC Drama - Best of 2006

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Comme chaque année, la BBC donne l'occasion à ses téléspectateurs de s'exprimer sur leur série préférée, en élisant la meilleure série (best drama), le meilleur acteur, la meilleure actrice, le moment préféré d'une série, et le meilleur site internet.

Etant donné les résultats, j'ai pensé qu'il était intéressant d'en parler ici :

Dans la catégorie "Best Drama"

1° : Dr Who
2° : Robin Hood
3° :
Jane Eyre
4° : Life on Mars
5° : Holby City

Dans la catégorie "Best Actor"

1° : David Tennant pour "Dr Who"
2° : Jonas Armstrong pour "Robin Hood"
3° : Toby Stephens pour "Jane Eyre"
4° : Richard Armitage pour "Robin Hood"
5° : John Simm dans "Life on Mars"

Dans la catégorie "Best Actress"

1° : Billie Piper pour "Dr Who"
2° : Ruth Wilson pour "Jane Eyre"
3° : Lucy Griffiths pour "Robin Hood"
4° : Amanda Mealing pour "Holby City"
5° : Lacey Turner pour "Eastenders"

Dans la catégorie "Favourite moment"

1° : Rose's exit pour "Dr Who"
2° : Jane & Rochester's Reunion pour "Jane Eyre"
3° : Daleks vs Cybermen pour "Dr Who"
4° : Ruth's exit pour "Spooks"
5° : Robin hears Marian accepting Guy's proposal pour "Robin Hood"

Dans la catégorie "Best Drama Website"

1° : Dr Who : http://www.bbc.co.uk/doctorwho/
2° : Robin Hood : http://www.bbc.co.uk/drama/robinhood/
3° : Spooks : http://www.bbc.co.uk/drama/spooks/
4° : Eastenders : http://www.bbc.co.uk/eastenders/
5° : Torchwood : http://www.bbc.co.uk/torchwood/

Suit en 6e place : Jane Eyre : http://www.bbc.co.uk/drama/janeeyre/
Ou encore en 26e place : c19 : http://c19.proboards53.com/

Dr Who rafle cependant toutes les premières places... La série est quasiment culte en Angleterre et existe depuis les années 60. On comprend donc les résultats, notamment dus aux fans de David Tennant qui ont voté en masse...
Globalement, je suis assez contente pour Robin Hood qui est sur le podium dans chaque catégorie... Notez que Richard Armitage se trouve également dans la catégorie meilleur acteur à la 4e place. Contente je suis ! Idem pour Jane Eyre qui obtient également d'excellent résultats !

25 janvier 2007

Les Mystères d'Udolphe - Ann Radcliffe

The Mysteries of Udolfo
1794


Les mystères d'Udolphe - folio

Résumé

Emilie Saint-Aubert est une jeune fille vivant une existence douce et protégée parmi des parents aimants. A la mort de ceux-ci, Emilie est confiée à sa tante, la frivole Mme Chéron, qui ne tarde pas à épouser Montoni, un gentilhomme italien au passé obscur et la réputation plutôt douteuse. Montoni emmène son épouse et sa nièce loin de la France, en dépit du chagrin d’Emilie que l’on éloigne volontairement de son fiancé, le chevalier Valancourt, sans espoir de retour.
C’est dans l’Italie du XVIIe siècle, peuplée de brigands et de mercenaires assoiffés de sang, dans un mystérieux château aux allures de forteresse, qu’Emilie et sa tante vont se retrouver enfermées, à la merci de Montoni et de ses sbires, mais aussi en proie aux phénomènes étranges qui se trament entre les murs de l’antique château d’Udolphe…

Avis : Attention spoiler…

Voici quelques semaines que j’ai terminé ce pavé de 900 pages, et j’ai pris le temps de méditer un peu sur ma lecture avant de poster un avis sur ce blog. Il est très difficile de donner un avis sur ce genre de livres, qui possède son lot de longueurs et de passages à vide. Je m’attendais plutôt à tomber sur un roman proche du Moine de Matthew G. Lewis, ouvrage gothique qui m’a terriblement marquée, mais il n’en est rien. On retrouve cependant cette multitude de récits imbriqués, cette foule de détails qui sont destinés à perdre le lecteur, ces éléments propice à susciter la terreur, à imaginer les scénarii les plus horribles… Mais ce roman diffère du Moine par sa pudeur, sa retenue, son élégance. On peut lui reprocher de vouloir tout expliquer au lecteur, alors que celui-ci voudrait rêver. En ce sens, le Moine ne peut pas décevoir. Les déviances du prédicateur Ambrosio, dont les passages les plus crus ont été longtemps soumis à la censure, ont terrifié des générations d’adorateurs de gothique. Une fois que le lecteur a quitté le réel, il n’y revient plus. Dans les Mystères d’Udolphe, tous les phénomènes étranges observés par l’héroïne finissent par être expliqués le plus rationnellement du monde. Au bout du compte, le lecteur finit toujours par être rassuré, ce qui n’était pas le cas dans le livre de Lewis, qui entrait pleinement dans le fantastique sans chercher une seule seconde à s’en échapper. La plupart des peurs de l’héroïne sont dues à son imaginaire galopant, à l’image de Catherine Morland, le personnage central du fameux Northanger Abbey, où Jane Austen s’est adroitement moquée de ce courant littéraire très en vogue à son époque. Néanmoins, j’ai passé un excellent moment à suivre les peurs, les larmes et les évanouissements d’Emilie de Saint-Aubert. On ressent à chaque page la profonde influence qu’a eu Ann Radcliffe sur les sœurs Brontë par exemple, qui ont exploité dans leurs œuvres majeures les grands éléments gothiques : les maîtres taciturnes et mystérieux, les manoirs « hantés », perdus au milieu de paysages mornes et désertiques, propices au développement des passions et des haines les plus extrêmes.

Je conseille donc ce livre non seulement à tous les amateurs du genre, mais aussi aux adorateurs de l’intrigue et des énigmes fantastiques…

Les Mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe - 905 pages - Editeur Gallimard - Collection Folio Classique

08 janvier 2007

Le fantôme de l'opéra - le film



D’après le roman de Gaston Leroux et la comédie musicale d’Andrew Lloyd Webbert (1986)

Un film de Joel Schumacher
Avec Gerard Butler (le fantôme), Emmy Rossum (Christine Daaé), Patrick Wilson (le vicomte de Chagny)

Résumé

Paris, 1870.

Christine Daaé est une jeune choriste de l’opéra Garnier à la voix enchanteresse. Elle passe rapidement de l’anonymat à la gloire lorsqu’elle doit remplacer au pied levé la Carlotta, la Diva de l’opéra. Christine doit la maîtrise de sa voix à un mystérieux personnage hantant l’édifice, dont elle ne connaît ni le visage, ni l’identité. Cependant, le soir même de son triomphe, celui qui se fait appeler « Le fantôme » lui apparaît… Celui qu’elle considérait comme un ange n’est en réalité qu’un être de chair et de sang, mais un véritable génie défiguré, qui vit reclus dans les souterrains de l’Opéra et qui nourrit pour Christine un amour exclusif et dévastateur. Quand Raoul, un amour d’enfance de la jeune femme, refait surface, le fantôme ne le supporte pas…

Mon avis
Ce film est une mine d’or visuelle, peuplée d’effets ingénieux, de reconstitutions flamboyantes et de merveilles esthétiques… Mais lorsque l’on connaît les merveilleuses interprétations de la comédie musicale d’origine, on peut paraître déçu par les acteurs qui prêtent leur propre voix aux personnages réinventés par Andrew Llloyd Webber. Gerard Butler incarne un formidable fantôme, à la fois terrifiant et touchant dans sa détresse et sa solitude, mais sa voix « rock » ne cadre pas très bien avec le génie musical qu’il est sensé être. La toute jeune Emmy Rossum, âgée de 17 ans, a la fragilité, la crédulité parfaites pour le rôle. Sa voix est très jolie mais n’est certes pas digne de chanter l’opéra. Patrick Wilson est romantique et fougueux à souhait, mais un peu lisse. Certains trouveront ce film parfaitement kitsch, car tout est parfaitement exagéré, comme l’histoire du reste. Mais tout est permis en comédie musicale, pour le plus grand plaisir des amateurs…

Le film a reçu pas mal de critiques négatives pour toutes les raisons qui m’ont également heurtées. J’adore l’histoire du Fantôme de l’Opéra depuis ma lecture du roman de Gaston Leroux, tout en ayant toujours été déçue par sa fin, et j’avais hâte de voir ce film pour voir ce que la comédie musicale avait fait d’Erik, ce meurtrier défiguré, qui aime d’un amour passionnel et terrible une toute jeune femme qu’il apprend à chanter. Là où le récit de Leroux retombait dans une déprimante banalité, la comédie musicale décolle pour ne jamais redescendre… Les modifications faites à l’histoire originale la rende à la fois plus romantique et plus gothique. Erik devient attachant, malgré ses pulsions destructrices, Christine l’ingénue est toute compassion et toute tendresse, même si elle aime Raoul. Cette ambivalence épaissit son personnage et le rend plus intéressant…

En résumé, je dirais qu’il faut voir ce film pour être impressionnés, pour le spectacle qu’il offre, pour l’extrême romantisme de l’histoire…car vous êtes autorisés à sortir les mouchoirs...Mais un dernier conseil : privilégiez la version originale, la VF est assez affligeante…

Des liens si le film vous intéresse :

http://www.thephantomoftheopera.com/poto/home.php
Site de la comédie musicale, en permanence à l’affiche à Broadway depuis 1986 !

http://phantomthemovie.warnerbros.com/
Site concernant le film, assez amusant.

http://www.phantomgerry.net/
Forum de discussion concernant le film de Joel Schumacher et la performance de Gerard Butler

Vous trouverez des captures du film dans l'article suivant...