06 février 2008

Sherlock Holmes et Jeremy Brett

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Cela fait plusieurs semaines que je projette de poster un article sur les fabuleuses séries « Sherlock Holmes » produites par Granada entre les années 1984 et 1995.

C’est à présent chose faite. J’ai découvert ces séries par le biais de Mara, l’auteur de Clues, la BD victorienne présentée il y a quelques semaines de cela sur ce blog.

J’ai dévoré quelques Sherlock Holmes au cours de mon adolescence et avait vu quelques adaptations plus ou moins fidèles (comme celle du Chien des Baskerville avec Peter Cushing). Les 4 saisons des séries produites par Granada ont été entièrement rééditées, de même que les 5 films de 2h présentés en coffret séparé.

Je me suis procurée il y a quelques semaines la saison 1 des Aventures de Sherlock Holmes. Jeremy Brett, acteur bien connu au théâtre en Angleterre, y campe un Holmes incroyablement crédible. Le personnage de Conan Doyle a pris vie, enfin, d’une façon sublime et passionnée. Le héros est en effet le détective froid, misogyne, cynique, piquant, égocentrique et cocaïnomane que l’on connaît, mais c’est sans compter la fougue de l’excellent Jeremy Brett, la passion incroyable de son jeu, l’énergie débordante de sa nature, qu’il transmet à son alter-ego Holmes, pour le plus grand plaisir des spectateurs et des adorateurs de Conan Doyle. Holmes est sans doute le personnage à la fois le plus antipathique et le plus intelligent de la littérature anglaise. Cependant, dans ses séries, il devient malgré tout profondément attachant. Il est certes peu aimable, glacial, mais il a ses instants de folie tonitruantes, son dynamisme permanent, qui nous lui font pardonner si vite ses défauts ou ses écarts. Et puis, il y a également Watson, son ami fidèle (interprété par David Burke dans la 1ere saison et par Edward Hardwicke de la 2e à la 4e saison), qui est le double opposé de Holmes, un homme aimable et avenant. David Burke avait donné un aspect légèrement comique à la relation de son personnage avec Holmes. Les remarques acerbes de Holmes ne le touchent pas, et il se contente de les prendre comme une plaisanterie, ce qui laisse supposer qu’il s’agissait en effet de leur but premier. Ce dernier a un effet un jeu beaucoup plus léger que celui d’Hardwicke, qui a redonné un ton beaucoup plus sérieux à Watson dans les saisons suivantes, et donc un aspect plus sombre aux épisodes. Toute l’ironie et l’humour des récits réside sur les seules épaules de Sherlock Holmes, qui bondit sur les divans, escalade comme un chat les toits de vieilles bâtisses anglaises, pratique la boxe dans les tavernes, et ponctue ses phrases de réflexions peu aimables pour les femmes, les jugeant toutes intéressées, vénales et en général fort peu dignes d’intérêt…^^

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Je conseille absolument ces séries qui sont d'une excellente facture, avec des bonus très intéressants (interview radio de Brett, recherches des accessoires, des costumes, et des galleries photos superbes). De plus, les interfaces et menus des dvds sont très soignées et sobres.

Voici un site splendide avec photos, videos des épisodes des aventures de SH, ainsi que des infos très précieuses sur la carrière (bien trop courte) de Jeremy Brett :
Pour en savoir plus sur Sherlock, voici le site de la société Sherlock Holmes de France : http://www.sshf.com/
Maintenant, je me replonge avec délectation des les romans de Conan Doyle...