27 janvier 2009

Les Contes de Beedle le Barde, de J.K. Rowling

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Celui qui ignore l'existence d'Harry Potter a certainement du vivre dans une galaxie lointaine pendant 10 ans... je ne vois que cette seule explication...

J'ai suivi les pérégrinations du jeune sorcier avec un piètre intérêt au départ, les deux premiers films n'aidant pas à changer d'un iota mon opinion sur cette saga... Mais après avoir vu au cinéma Le Prisonnier d'Azkaban, ma perception a immédiatement changé, et les tomes ont été dévoré les uns après les autres avec un intérêt particulier. Or, le monde de Potter, tout féérique qu'il puisse paraître, n'est que noirceur et tragédie. Le dernier film en date L'Ordre du Phénix est une splendeur, même si, comme toujours, certains détails des romans sont passés à la trappe...

La saga s'étant brillamment achevée sur un 7e tome à la fois attendu et regretté, le monde magique d'Hogwarth (Poudlard) a fermé ses portes pour toujours... Mais JK Rowling n'en a pas fini avec Albus Dumbledore, puisque ces Contes de Beedle le Barde présentent différents récits pour jeunes sorciers commentés par ses soins.

Ce charmant ouvrage, très court et très plaisant, présente des contes à la fois divertissants, drôles ou tragiques, avec une pincée d'ironie qui touche toujours très juste. Le deux contes qui me tiennent le plus à coeur sont sans conteste "Le sorcier au coeur velu", et "La fontaine de la bonne fortune", deux petits bijoux dans leur genre, pour leur contexte quasiment gothique et dépourvu de tout édulcorant féérique... Un régal pour les yeux (le livre est illustré par l'auteur), pour le coeur. Un seul regret cependant : le livre est bien trop court et on ne peut que le refermer avec une pointe de nostalgie.

23 janvier 2009

Les Enquêtes d'Enola Holmes, T.3

«Les Mystères des Pavots Blancs » de Nancy Springer

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Résumé

Enola, à nouveau contrainte de changer d identité pour échapper à la tutelle de ses frères, reste cloîtrée dans une misérable chambre de l'East End, sans savoir ce que l'avenir lui réserve.
C'est en lisant le journal qu'elle apprend la terrible nouvelle : le Dr John Watson est introuvable !
Il n'en faut pas plus à Enola pour se décider à sortir de l'ombre et se lancer à la recherche de l'ami de son frère, qui semble avoir disparu de son club quelques jours plus tôt dans des circonstances plutôt troubles. Elle se décide donc à mener une enquête parallèle aux recherches entreprises par son aîné, qui sont jusque là demeurées vaines.

Mon avis


Ce troisième tome des enquêtes d'Enola Holmes est toujours aussi plaisant que les deux premiers volets. Cette fois, l'auteur se concentre davantage sur son héroïne, qui au fil des récits, semblent vouloir réellement y gagner en consistance. Cette volonté était bien entendu exprimée clairement dès le premier ouvrage, mais ici, la jeune fille pourtant résolue des premiers temps semble s'émanciper davantage, cherchant à grandir en quelque sorte, indépendamment des influences fraternelles. Sherlock Holmes, qui reste bel et bien lié à la trame de ce roman, prend lui aussi ses distances, apparaissant plus sporadiquement (ce que, personnellement, je ne peux m'empêcher de regretter un peu). La trame des enquêtes est toujours bien construite, même si les raisonnements qui conservent une certaine logique doylienne, paraissent néanmoins légèrement fantaisistes.
Il s'agit donc une nouvelle fois d'un roman tout à fait charmant, agréable, toujours dans un esprit très respectueux des personnages qui l'ont inspiré.

05 janvier 2009

Holmes (1854/+1891?) : L'adieu à Baker Street (tome 1)

L'Adieu à Baker Street


BD de Cecil et Brunschwig, parue aux éditions Futuropolis (novembre 2008)

Résumé


Le 4 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît dans les chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort le professeur Moriarty, son plus grand ennemi.
Mais le grand détective est-il réellement mort ? Si oui, pourquoi son frère Mycroft fait vider le 221b Baker Street, brûler tous les dossiers qu'il aurait traité dans les deux dernières années ? Pourquoi le dossier Moriarty, remis à l'inspecteur Patterson du Yard ne contient que des feuilles vierges ? Plus le Dr Watson enquête et plus le mystère s'épaissit...

Mon avis

Le contenu de l'oeuvre est tout à fait original et surprenant. Les auteurs s'attaquent ici au "grand hiatus", la fameuse période durant laquelle Sherlock Holmes est sensé avoir disparu brutalement après un ultime affrontement avec son ennemi mortel. Dans ce récit illustré, nous retrouvons le docteur Watson rentré à Londres, effondré par la disparition de son meilleur ami. Le jour où il apprend les manoeuvres étranges entreprises par Mycroft, un doute effroyable s'insinue dans son esprit. Les propos de Mycroft, accusant son frère de délire paranoïaque provoqué par ses excès de cocaïne, au sujet de l'existence même de Moriarty, finissent par perturber définitivement Watson... Il décide donc d'enquêter, à juste titre, sur ces troublantes révélations.
Je n'en dirai pas plus, afin de préserver un maximum le contenu de ce magnifique premier tome !

Cette BD est en tout point splendide : tout d'abord le dessin, sobre, entièrement réalisé en aquarelle monochrome bleu/gris, qui donne un style très victorien, une ambiance particulièrement sombre qui s'accorde volontiers avec les récits originaux de Conan Doyle.
La structure du récit, très plaisante, particulièrement intelligente, est tout à fait digne du canon.

Sans conteste, les instants les plus marquants sont les flashbacks de l'esprit de Watson, qui sont très beaux et très émouvants. Je pense en particulier à un rêve (ou plutôt un cauchemar) que fait le docteur, où il revoit son ami dans la pénombre de sa chambre, s'entretenant avec lui sur un ton de plaisanterie d'une noirceur toute holmesienne, avec ces propos d'une ironie cinglante, presque méchante, qu'il lui adresse...

A lire et à voir absolument !

A noter qu'un tome 2 est déjà paru intitulé "Les liens du sang", disponible dans la même collection.


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