28 mai 2012

Jane Eyre, de Cary Joji Fukunaga (2011)

Produit par Focus Features et BBC Films (2011)

avec Mia Wasikowska (Jane Eyre), Michael Fassbender (Edward Rochester), Jamie Bell (St John Rivers), Dame Judi Dench (Mrs Fairfax), Tamzin Merchant (Mary Rivers), Holliday Grainger (Diana Rivers), Sally Hawkins (Mrs Reed), Romy Moore (Adèle), Harry Lloyd (Richard Mason), Imogen Poots (Blanche Ingram)


Bon, je vais vous faire grâce d'un énième résumé de cette sublime histoire écrite par Charlotte Brontë et publiée en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell. Cela ne serait sans doute pas d'une très grande utilité dans le cadre de cet article, puisqu'il sera surtout question ici de l'adaptation tournée par Cary Fukunaga et adaptée par Moira Buffini. 

On avait annoncé, lors du tournage puis de la post-production, que ce film serait un retour aux sources originelles de l'oeuvre, sur fond d'expressionnisme et d'ambiance gothique. Les bandes-annonces qui circulaient depuis quelques temps laissaient effectivement entrevoir quelque chose qui pouvait y ressembler, le tout mis en valeur par une photographie très soignée. 

Après avoir visionné cette adaptation, mon sentiment est mitigé, mais pas réellement négatif. Tout d'abord cette nouvelle version vient très tôt (trop tôt ?), après la dernière mouture de la BBC, diffusée en 2006 et riche de 4 épisodes - qui comporte pour sa part de très bons éléments, mais aussi de quelques notables déceptions, mais ce n'est pas notre sujet. Au vu du nombre d'adaptations existantes du roman, on pouvait résolument se demander ce que le réalisateur et la scénariste auraient encore à se mettre sous la dent... Contre toute attente, ils ont effectivement trouver une nouvelle manière de surprendre le spectateur et l'admirateur le plus fervent, mais en suscitant en même temps une grande part de réserve. Ce dernier point demande quelques explications. La scénariste est parvenue à prendre l'histoire à contre-pied, en imposant une narration en flashbacks. Cela a le don de surprendre, certes, mais aussi de déconcerter. Cette manière de présenter l'histoire de Jane Eyre est nouvelle, inédite même, mais on y perd inévitablement quelque chose d'essentiel : l'âme même du roman.
Jane Eyre est une oeuvre d'un grand romantisme, mais sans sentimentalité excessive : son héroïne est intelligente et forte, d'une droiture et d'une moralité inébranlable. C'est une femme amoureuse mais réaliste. Jane Eyre, c'est le roman d'une personnalité en même temps que le récit d'une histoire d'amour. Rochester est la pierre angulaire de cette quasi biographie, dans laquelle Charlotte Brontë a mis beaucoup de son âme et de son expérience personnelle (et malheureuse, il faut bien le dire). Rochester est omniprésent, essentiel, écrasant même, par son caractère impétueux, ses manières brutales, qui sort Jane de son mutisme, de sa réserve, et réveille enfin cette nature passionnée, éteinte depuis l'enfance.


Le film a égaré finalement par sa structure, ces éléments qui faisaient le charme indéniable de l'oeuvre. Construit à l'envers, le récit de Jane se dévoile immédiatement sous son jour le plus dramatique, quand ses espoirs ont été bafoués, ses désirs perdus. Le spectateur appréhende l'histoire à rebours, et l'on y perdrait presque de vue le romantisme écrasant d'origine.
Le film en devient pratiquement intimiste, le tout renforcé par une bande originale pratiquement inexistante, ou par des musiques si discrètes et si éteintes, que l'on a quelquefois une singulière impression d'enfermement ou de neurasthénie...  Cette version présente une vision donc très personnelle de l'oeuvre, mais certainement pas universelle. Cette manière de faire peut être appréciable lorsque l'on connaît suffisamment bien l'histoire pour en connaître tous les ressorts, mais certainement pas dans une première approche.



Venons-en à Rochester, personnage pourtant fondamental, qui ici se retrouve presque relégué à la seconde place. Alors, bien entendu, il serait malhonnête de dire qu'il n'y a aucun romantisme, aucune dynamique entre les deux acteurs. Mia Wasikowska offre une prestation honorable, mais un peu terne et monocorde (même si j'accorde qu'il y a pire en la matière). Sa relation, tendre et maternelle avec Adèle, a quelque chose d'inédit et de sublime, qui ne peut qu'emporter l'adhésion du spectateur. Quant à Michael Fassbender, malgré un talent indéniable lorsqu'il s'agit d'interpréter des personnalités instables, se retrouve éclipsé par le récit intimiste de Jane. La scène la plus marquante, et la plus réussie dans son esthétisme, dans son aspect dramatique, est celle des explications, des supplications, des menaces, de Rochester. Il y a une puissance dramatique, très intense, dans cette scène, qui tirerait presque des larmes. (Car je trouve décidément que rien ne peut égaler les larmes du Rochester de Timothy Dalton en 1983, qui monologue d'un trait et sans coupures pendant les 10 minutes que durent le texte original...)



D'autre part, il est difficile de percevoir les éléments gothiques tels qu'ils avaient été annoncés. A vrai dire, je n'en ai rien vu, et j'ignore encore dans quelles scènes exactement cet aspect est davantage mis en avant que dans les adaptations précédentes (mis à part peut-être dans la scène de la chambre rouge, quoique). Mais cela n'est finalement pas très important, puisque l'ambiance si particulière de cette adaptation vient surtout de l'esthétisme léché de ses images, du soin apporté à chaque séquence, à chaque plan sur la lande, sur la campagne désolée, sur les collines enneigées. Peu d'adaptations de Jane Eyre ont laissé une si belle place aux images, et le film vaut principalement ses éloges à cet aspect tour à tour charmant ou inquiétant de son cadre.


D'ailleurs, je ne résiste pas à poster cette image de la lande sous la neige, et de la maison que Jane occupe depuis sa fuite de Thonrfield... Décor qui vaudra au personnage quelques rêveries du plus bel effet... Scène qui est également d'une très belle facture, et qui réveillera inéluctablement les coeurs romantiques... ^_^





26 mai 2012

Claude Frollo : les identités tragiques d'un personnage méprisé (5/6)

Première partie / Deuxième partie / Troisième partie / Quatrième partie 

1998 : la comédie musicale de Cocciante et Plamondon : les avatars de Claude Frollo en quatre temps.

J'en conviens immédiatement : rédiger cet article ne sera pas chose aisée. Tout simplement pour l'excellente raison que cette version, imaginée, écrite et mise en musique par Richard Cocciante et Luc Plamondon en 1998, est à l'origine de mon addiction non dissimulée à l'histoire originale de Victor Hugo, et donc directement au personnage de Claude Frollo. Le sujet me tenant particulièrement à coeur, il me sera donc d'autant plus difficile de lui rendre parfaitement justice.

Cette comédie musicale accusant déjà ses 14 ans d'existence (et non de représentations, ce qui est bien regrettable), beaucoup d'entre vous se souviendront avec plus ou moins de nostalgie du phénomène qu'a été Notre-Dame de Paris à sa sortie, notamment grâce au succès rencontré par les mélodies de "Belle" ou  du "Temps des cathédrales", qui du reste n'ont pas pris une ride...

Tout d'abord, je vous invite à visiter le site de F.de l'O., qui a réalisé un magnifique article sur le sujet au moins de janvier, qu'il me sera difficile d'égaler !

L'assimilation du drame des gitans et de la violation du droit d'asile, aux centaines de sans-papiers expulsés de l'Eglise St-Bernard à Paris en 1996, a conféré à la comédie musicale un caractère résolument moderne, et a multiplié par d'habiles rappels aux situations alors contemporaines, l'idée d'une proximité entre le monde médiéval et notre époque. Ce sentiment est bien entendu renforcé par une mise en scène dépouillée, presque simpliste (la cathédrale n'est finalement représentée que par un gigantesque mur de fond modulable, et de très beaux jeux de lumière), et par des costumes intemporels, d'une désarmante sobriété.
Evidemment, la musique est aussi et principalement sa grande force. Cocciante a réussi à combiner dans cette oeuvre musicale, un enchaînement de titres dont on peut difficilement bouder le charme, qui se joue de toutes les émotions et de tous les registres : enjoué, tendre, désespéré, violent ou encore populaire, le spectateur en a décidément plein les oreilles...

Mais intéressons-nous maintenant à celui qui nous intéresse ici, et à son incarnation originelle dans cette comédie musicale.
Ce Frollo a quelque chose de résolument troublant. Il apparaît dès les premiers instants sous les traits d'un prêtre sévère, aux allures inquiétantes et accusatrices. Il y a de la xénophobie sous ses allures méprisantes, une froideur hautaine, un orgueil impénétrable dans ses regards d'une pesanteur accablante. En résumé, une âme imperméable aux passions du monde, une statue de marbre que l'on juge ignorant de toutes ses fièvres et de toutes ses inconséquences.

Daniel Lavoie dans l'Enfant trouvé
Au fil de l'intrigue, et finalement très tôt dans le déroulement de l'histoire, l'enveloppe de Frollo se fissure. Son infaillible droiture morale, la rigidité même de son allure, s'altèrent. Monument d'austérité qui se meut en  chair vulnérable et tourmentée : transmutation qui se produit dans la souffrance d'un amour voué au silence, à l'étouffement. Cette transformation est si visible dans le jeu et dans le maintien de Daniel Lavoie, son interprète original, que l'on comprend immédiatement la puissance de ses tourments intérieurs, sans avoir recours à de longues dissertations... Une seule chanson suffit (Tu vas me détruire), pour saisir l'ampleur de son drame personnel, et en même temps l'inéluctable tragédie qui en résultera.



Sa voix de baryton, aux accents autoritaires et lugubres, contrebalancent parfois ses allures statiques et enfermées, comme si l'interprète paraissait par instant mal à l'aise avec la rigidité de son personnage, qui à défaut d'expressions corporelles, se doit de tout exprimer par un timbre sombre ou rageur et par des regards désespérés.

Daniel Lavoie et Hélène Ségara dans Un matin du dansais

Du reste, cette version musicale de Frollo est sans doute l'une des plus réussies, car sans aucun doute l'une des plus absolues et des plus marquantes, puisqu'elle a conservé la nature du personnage et de ses tourments, en le résumant habilement sans tomber dans de désastreux excès, comme on a pu le voir dans certaines adaptations précédemment citées. Frollo demeure véritablement l'instrument du destin, tel que Victor Hugo l'a conçu dans son roman, il est l'acteur de la tragédie en même temps que son moteur, et c'est ce qui fait toute la force de cette incarnation que l'on ne pourra décidément que saluer.

Daniel Lavoie n'est cependant pas le seul interprète à avoir prêté sa voix et ses traits au personnage sur scène. Notre-Dame de Paris a en effet fait l'objet d'adaptations à l'étranger, qui ont connu un succès aussi grand (sinon plus grand) que dans nos pays francophones. Il est donc utile et je dirais même, nécessaire, de citer ces interprètes qui ont su apporter d'autres nuances à Frollo, par rapport à leur modèle original.

Commençons tout d'abord par Vittorio Matteucci, que j'ai pu découvrir grâce à Lorinda, dans la version italienne de la comédie musicale tournée aux Arènes de Vérone en 2002.
Il n'existe pas réellement de différences scéniques entre la version originale du Palais des Congrès, et la version italienne. A mon sens, les principales distinctions entre l'une et l'autre résident justement dans l'incarnation de Frollo et d'Esmeralda. La bohémienne, interprétée par Lola Ponce, est gaie, danse et chante avec une vivacité communicative, et réussit véritablement à charmer le spectateur par sa grâce juvénile et son charme tout naturel (et s'éloigne donc d'une Hélène Ségara plutôt statique et beaucoup moins enjouée...) Quant à Frollo, il est à la fois tout aussi terrifiant que dans la version française, tout en étant diamétralement différent. Disons pour simplifier qu'il est doté d'un charisme trouble mais écrasant, que le mépris visible sur ses traits se double de gestes agressifs plutôt que froids. Il y a une fièvre dans ce personnage, non pas latente, mais accablante.

Vittorio Matteucci
Le spectateur ressent de ce fait beaucoup moins la souffrance taciturne du personnage, puisque ses sentiments et son drame ne sont pas ou peu réfrénés.  Le personnage paraît donc plus agressif qu'il ne le devrait, plus inquiétant dans sa véhémence que dans ses douleurs muettes et dans ses dilemmes intérieurs.
(Voir la version italienne de Tu vas me détruire : Mi distruggerai sur youtube)Ce qui ne l'empêche pas bien entendu d'être une très belle et assez magnétique incarnation de l'archidiacre de Notre-Dame, mais sans doute pas celle qui aura ma préférence. L'interprétation suivante emportera davantage mon adhésion...

Au-delà de la version italienne, on peut en effet trouver également un interprète difficilement égalable en la personne de Alexandr Marakulin, dans la version russe, qui a connu un très beau succès au cours des années 2002 à 2005. Il est cependant regrettable que cette version n'ait jamais été filmée dans son entièreté, malgré la très grande qualité des voix de ses interprètes.

Alexandr Marakulin dans "Etre prête et aimer une femme"

Alexandr Marakulin donne à voir un Frollo... plus humain, plus compréhensible peut-être, dont l'interprétation me fait personnellement beaucoup penser par certains aspects à celle de Kenneth Haigh en 1976. Mais il est nécessaire de nuancer. Quand je dis plus humain, je veux dire principalement plus expressif dans ses douleurs, plus misérable dans l'expression de son amour, que ses homologues français ou italiens. Il y a une réserve presque touchante chez ce Frollo, dont la puissance dramatique se révèle entièrement dès les première notes de "Ti gibel maya" (titre de la version russe de Tu vas me détruire), ce qui ne prive pas pour autant le personnage de ses bassesses et de sa lâcheté. Au-delà de ses performances scéniques, on ne peut que saluer cette voix de baryton-basse, aux lugubres accents slaves, qui confère une merveilleuse opposition entre des apparences pitoyables et une fierté révolue, entre une âme froide, mesurée, et un coeur désespéré, qui entraînera tout ce qu'il touche vers le fond.


Pour preuve, il suffit de voir la scène de Visite de Frollo à Esmeralda et Un matin tu dansais, pour se rendre compte du très beau travail réalisé sur le jeu des deux personnages. Cette version de Frollo est à mon humble avis, l'une des plus abouties que l'on ait pu voir. 




A suivre dans un prochain et dernier article : Richard Berry dans Quasimodo d'El Paris (1999) : Sixième partie

14 mai 2012

Quelques lectures en passant...

 Le docteur Thorne, d'Anthony Trollope

Le docteur Thorne a sans doute valu à Troloppe son plus grand succès. Tombé dans l'oubli, ce roman a fait heureusement l'objet d'une réédition chez Fayard, en grand format, pour le plus grand bonheur des fervents admirateurs de ces chers auteurs victoriens.

Le docteur Thorne conte l'histoire d'un médecin de campagne et sa nièce Mary, jeune fille sans le sou, que l'on veille à tenir à l'écart de la bonne société, depuis que l'héritier désargenté des Gresham de Greshamsburry lui ait proposé de l'épouser...

On perçoit dans ce roman charmant, à l'ambiance néanmoins réaliste et sans doute un peu satirique, la grande finesse des portraits psychologiques de ces protagonistes, dont seul Trollope a le secret. Une histoire sobre, belle, d'un charme presque perdu, où l'on peut s'amuser ou s'édifier des codes de la morale victorienne ou de la vanité des qu'en-dira-t-on de la bonne société...




Au fond du gouffre, de Georges Ohnet

Un nouveau Georges Ohnet découvert, (merci les éditions Elibron, qui offrent la possibilité de s'offrir des réimpressions d'anciens ouvrages tombés en désuétude) et avec lui, aussi surprenant que cela puisse paraître, un nouveau style pour cet auteur que je croyais bien connaître !

Au fond du gouffre est le roman d'une réhabilitation, celle de Jacques de Fréneuse, jeune homme condamné à perpétuité au bagne de Nouméa pour le meurtre de sa maîtresse, mais un meurtre qu'il n'a pas commis, puisque la femme qu'on l'accuse d'avoir assassiné est bel et bien vivante...

Georges Ohnet a écrit ici un roman certes bien mis en place, efficace, qui brosse avec brio les dérives délétères de la jeunesse bourgeoise du  du XIXe siècle, mais qui oserais-je le dire, m'a quelque peu ennuyée... Entre l'évasion du bagne de Nouméa, qui paraît décidément bien aisée, et les aberrations juridiques qui sont parsemées tout au long de ce roman, il aurait été souhaitable que Georges Ohnet, auteur que j'adore pourtant, s'en tiennent aux romans campagnards, et à la littérature populaire et sentimentale qu'il maîtrisait si bien... Car là, l'auteur était visiblement mal à l'aise avec son sujet, ce qui rend la lecture finalement un peu lente, et peu agréable.

Quand j'étais Jane Eyre, de Sheila Kohler

Quand j'étais Jane Eyre raconte l'histoire d'une création, et le processus d'une écriture, d'une publication, d'une vie. Charlotte Brontë a connu un certain succès de son vivant grâce à Jane Eyre, contrairement à ses soeurs Emily et Anne, mortes prématurément à l'âge de 30 ans, sans avoir seulement perçu la notoriété de leurs oeuvres, qui devait durer encore pour longtemps... L'auteur s'immisce dans la personnalité de Charlotte Brontë, et l'on suit alors une magnifique pérégrination parmi ses souvenirs personnels (romancés ou si peu), ses peurs, ses doutes, ses souffrances que l'on perçoit à travers les morts tragiques de ses soeurs et de leur frère maudit Branwell.




Notre-Dame - tome 1, Le Jour des Fous, par Recht et Bastide

Enfin une adaptation du roman de Hugo dans le format BD, qui soit une bonne surprise... ! Tout d'abord, le dessin est indéniablement réussi, précis tout en étant fluide, dans des tons lumineux, tantôt plus sombres, mais toujours agréables et harmonieux...
Quant à la qualité de l'adaptation, ma foi, ce premier tome n'est pas mal du tout... Il suit de près l'histoire originale, adaptant le dialogue tout en tâchant de condenser l'oeuvre monumentale de Hugo, afin que le fil conducteur reste perceptible. Quelques expressions m'ont parues un peu crues (l'auteur ne se serait jamais permis de s'exprimer de la sorte), afin sans doute de rendre ce monde médiéval plus violent, et probablement dénué de tout romantisme. La représentation de Quasimodo m'a plutôt étonnée, cette sorte de colosse à demi-humain (pourquoi me fait-il penser à l'incroyable Hulk... ?), est plutôt déconcertante, mais ce premier tome n'étant qu'une mise en place des évènements, il reste à juger la qualité de cette série sur sa continuité et sa cohérence. Jusqu'à présent, Frollo apparaît peu, mais il apparaît d'ores et déjà comme un homme bon, mais animé de sentiments contradictoires... On en redemande, et on attend déjà la suite... !

Le Voisin, de Tatiana de Rosnay

Je n'avais jamais lu Tatiana de Rosnay, et je pense que l'expérience est à renouveler...
Le Voisin n'est certes pas de la grande littérature, mais plutôt de la littérature efficace ! Le roman retrace l'histoire d'une jeune mère de famille, harcelée par un voisin, dont elle ne connaît seulement pas le visage. Harcèlement qui vire bien vite à l'obsession. Mais l'obsession de qui ? Et pourquoi ?

Alors, on pourra reprocher quelques scènes qui n'étaient sans doute pas nécessaires, et qui ôteraient presque au récit de sa crédibilité... Mais passons. Reste que ce roman est diaboliquement efficace, et offre une conclusion merveilleusement surprenante qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent.

11 mai 2012

Coup de coeur en musique... (3)

Carnival of Rust par Poets of the Fall

Inutile de s'interroger sur l'aspect bizarroïde du clip... just listen...




D' you breathe the name of your saviour in your hour of need,
And taste the blame if the flavor should remind you of greed?
Of implication, insinuation and ill will, 'til you cannot lie still,
In all this turmoil, before red cape and foil come closing in for a kill

Come feed the rain
'cause I'm thirsty for your love dancing underneath the skies of lust
Yeah, feed the rain
'cause without your love my life ain't nothing but this carnival of rust

It's all a game, avoiding failure, when true colors will bleed
All in the name of misbehavior and the things we don't need
I lust for after no disaster can touch, touch us anymore
And more than ever, I hope to never fall, where enough is not the same it was before

Come feed the rain...
'cause I'm thirsty for your love dancing underneath the skies of lust
Yeah, feed the rain
'cause without your love my life ain't nothing but this carnival of rust
Yeah, feed the rain
'cause I'm thirsty for your love dancing underneath the skies of lust
Yeah, feed the rain
'cause without your love my life ain't nothing but this carnival of rust

Don't walk away, don't walk away, oh, when the world is burning
Don't walk away, don't walk away, oh, when the heart is yearning
Don't walk away, don't walk away, oh, when the world is burning
Don't walk away, don't walk away, oh, when the heart is yearning