23 juillet 2013

Death comes to Pemberley : en tournage.

On en sait désormais un peu plus sur le tournage du prochain costume drama de la BBC "Death comes to Pemberley"...

A savoir, que la résidence des Darcy dans cette mini-série, sera bel et bien l'incontournable Chatsworth House, dans le Derbyshire, qui a déjà en quelque sorte "incarné" Pemberley pour l'adaptation d'Orgueil & Préjugés de 2005.


La BBC a mis en ligne il y a quelques jours une courte vidéo avec quelques images du tournage, où l'on aperçoit Matthew Goode, qui incarne pour la circonstance George Wickham :

http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-derbyshire-23364773

Et nous avons également droit à un premier aperçu du nouveau Mr Darcy, campé par Matthew Rhys :


More to come...

11 juillet 2013

Coup de coeur en musique... classique (3)

Parce que la 9e symphonie de Beethoven est probablement l'une des plus belles oeuvres du monde, et parce que cette vidéo est tout simplement émouvante et incroyable...

08 juillet 2013

What's on the shelf (3) : quelques lectures d'avril à juin

La Renarde, de Mary Webb

J'ai lu il y a plusieurs années, le magnifique Sarn, du même auteur. Les charmes de la campagne anglaise et la poésie inspirée par la nature n'avaient pas de secret pour Mary Webb. On retrouve ici, tout comme dans Sarn, le même style lumineux, celui qui vous pousse à relire plusieurs fois les mêmes pages, pour en savourer tout le lyrisme magnifié. La Renarde retrace l'histoire d'Hazel, jeune fille sauvage toute entière dévouée à la nature, et peu faite pour le monde des Hommes qu'elle ne comprend pas. Elle croise la route de deux personnages : Edward, le jeune pasteur de sa paroisse, qui n'aura qu'un but : sauver Hazel d'elle-même et de Jack Reddin, le hobereau féru de chasse, qui poursuit la jeune fille de ses assiduités.
On sent venir la tragédie inéluctable, et la marche cruelle du destin, dans cette oeuvre délicieusement anglaise, peuplée de personnages tellement inspirés des Brontë.

Une intime obsession, d'Elizabeth McGregor (préalablement publié sous le titre Un voisin exquis)

Tombée par pur hasard sur ce livre dans la très belle collection Archipoche, j'ai été plus attirée, il faut le dire, par le résumé en quatrième de couverture que par le titre assez bateau (sans blagues, on dirait un titre de la collection Amour et Passions..). Le résumé en quelques mots :
Eve vit seule avec son père, atteint par la maladie d'Alzheimer, dans une ancienne demeure isolée. Son seul voisin, Paul, qu'elle connaît depuis l'enfance, lui est entièrement dévoué. Entre les soirées qu'il passe chez elle à garder son père devenu violent, et sa prévenance excessive, Eve ne compte plus les services qu'il lui rend. Et cette omniprésence, tout comme le comportement tour à tour éteint et inquiétant de Paul, Eve en est gênée, presque terrorisée. Tout se déroule ainsi, dans cette oppressante tranquillité, jusqu'à la disparition du père d'Eve.
Je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre, et force est de reconnaître que le style s'il est assez moyen, est très efficace. Sans être à proprement parlé un thriller, Une intime obsession est un roman qui se déroule tranquillement comme un écheveau, dans une impression de silence oppressant, dans une absence d'évènements plus que glaçante. Et puis, il y a ce père gravement malade, qui sombre peu à peu dans la folie et dans le néant ; ce voisin rustre, silencieux, dont l'abnégation frôlerait presque la persécution. Jusqu'aux derniers chapitres, on sent le drame arriver de loin, et la fin que l'auteur réserve est une apothéose d'une extraordinaire et froide violence, que les plus grands auteurs envieraient. Si j'ai trouvé malgré tout le bouquin assez moyen jusqu'à sa moitié, ne sachant au juste où l'auteur voulait réellement en venir, il est définitivement excellent ensuite. Si Paul apparaît comme une sorte d'idiot du village, rustre, ne sachant ni s'exprimer avec les gens, ni comment se comporter, son caractère est extrêmement bien exploité, et sa personnalité réelle, plus touchante sans doute qu'on le voudrait, fort bien mise en place. Un bouquin, malgré un démarrage difficile, qui ne déçoit pas !

Monsieur Dick, ou le dixième livre, de Jean-Pierre Ohl

Après avoir cherché de nouveaux bouquins "droodistes" à me mettre sous la dent, ce livre de Jean-Pierre Ohl a retenu mon attention, car l'auteur est assez connu pour être un fervent admirateur de Dickens, et pour lui avoir d'ailleurs consacré une excellente biographie, publiée chez Folio. Au-délà d'une tentative de sequel (et cette oeuvre n'en est vraiment pas une), il s'agit plutôt du récit d'une compétition littéraire, amoureuse, entre deux spécialistes de Dickens, enquêtant sur l'ultime roman de l'écrivain. Si on pense réellement lire ou apprendre quelque chose sur "le mystère Drood", on peut être passablement déçu, car il ne s'agit là que d'un prétexte subversif pour mieux conduire des personnages incertains vers une conclusion fort amère sur la vanitésdes ambitions littéraires.


 17 lunes, de Kami Garcia et Margaret Stohl
(Beautiful darkness)

Autant dire que ma lecture a été uniquement orientée par le probable retour du personnage de Macon Ravenwood dans ce tome (voir la critique de 16 lunes "Sublimes créatures" ), et quel retour !
17 lunes m'a plu, mais peut-être pas autant que je l'aurais voulu. Les répétitions de forme, de vocabulaire, m'ont dérangée, l'héroïne m'a agacée, et j'y ai trouvé trop de questionnements pseudo-existentiels d'adolescents mal dans leur peau (dixit Twilight). A vrai dire, seul le personnage de Macon Ravenwood s'en sort honorablement,  et ce dernier n'y apparaît finalement que fort tardivement, ce qui ne sauvera décidément pas le tome, ou peut-être même la série... Je pense qu'une indispensable pause mentale va s'imposer avant d'entamer 18 lunes...



05 juillet 2013

"Death comes to Pemberley" : un nouveau téléfilm de la BBC pour Noël 2013 !

C'est officiel, la BBC va nous gratifier à l'occasion de Noël prochain, d'une nouvelle adaptation de leur cru, "Death comes to Pemberley", d'après le roman de P.D. James sorti en 2011.
(Traduit en français : La mort s'invite à Pemberley, publié chez Fayard)  

Comme on l'aura aisément compris, P.D. James est une fervente admiratrice de Jane Austen et de Pride & Prejudice, et a donc réinventé les personnages originaux pour ce roman d'intrigue, se déroulant après le mariage d'Elizabeth et Darcy. 

En quelques mots, le résumé du téléfilm (et du roman), issu du site de la production http://www.originpictures.co.uk/tv/ :

Elizabeth and Darcy, now six years married and with two young sons, are preparing for the lavish annual ball at their magnificent Pemberley home. The unannounced arrival of Elizabeth’s wayward sister Lydia, however, brings an abrupt and shocking halt to proceedings when she stumbles out of her chaise screaming that her husband Wickham has been murdered. Darcy leads a search party out to the woodlands, and when they discover the blood-smeared corpse not of Wickham but his traveling companion, suspicion is at once aroused. The dramatic and unnerving events of the evening have shattered the peace both of the Darcys and of Pemberley, and as the family becomes caught up in the ensuing murder investigation, a mysterious web of secrets and deceit will threaten all that the Darcys hold dear.

On connaît l'affection des téléspectateurs de la BBC (et des autres ^_^) pour l'oeuvre de Jane Austen, et son adaptation emblématique de 1995, qui a fait connaître Colin Firth et sa chemise mouillée au grand public... Gageons que l'adaptation de Death at Pemberley remportera un joli succès lors de sa diffusion à la fin de cette année. D'ailleurs, estimons que la BBC a mis toutes les chances de son côté, en optant pour un casting de choix :

Tout d'abord, on retrouvera Anna Mawxell Martin, dans le rôle d'Elizabeth Bennet, comédienne bien connue pour avoir prêté ses traits et son talent incroyable au personnage de Bessie Higgins de North & South, ou encore de l'Esther Summers de Dickens dans Bleak House (La maison d'Âpre-Vent).




Ensuite, pour interpréter un Fitzwilliam Darcy en pleine tourmente, on retrouvera Matthew Rhys, qu'on a vu en 2012 dans The Mystery of Edwin Drood, et dans The Scapegoat d'après Daphné du Maurier, et cette année dans la série The Americans (pour un avis complet sur la série, voir l'excellent article de Lorinda)





Et enfin, dans le rôle de George Wickham, le personnage que l'on adore détester chez Jane Austen, Matthew Goode, qui a récemment été à l'affiche du délétère "Stoker", plus connu encore dans le monde des period dramas, dans Brideshead revisited (Retour à Brideshead), d'après Evelyn Vaughn.







Le tournage se déroule en ce moment à Harewood House, dans le Yorkshire :



Bon, il serait grand temps que j'extirpe de ma PAL ce roman de P.D. James, histoire que je sache à quoi m'attendre... Inutile de dire que les sequels, toutes sérieuses soient-elles, ne m'inspirent guère confiance, mais force est de reconnaître qu'avec un casting pareil, je suis bien obligée de revoir son jugement...:-)

D'autre part, la production Origin Pictures signale qu'une nouvelle adaptation de Jamaica Inn  est en préparation pour 2014, mais aucune information sur le casting n'a pour l'instant été dévoilée. D'autres infos bientôt... 

03 juillet 2013

The Autobiography of Jane Eyre : une websérie !

Certains d'entre vous ont certainement entendu parler de The Lizzie Bennet Diaries, l'adaptation moderne de Pride & Prejudice dans un format vlog ou websérie, qui a été l'un de plus grand succès youtube du début de l'année 2013. Ce genre de séries se composent d'un épisode de quelques minutes, posté toutes les semaines, et tâche de retranscrire dans notre époque et sa saturation de média de tous ordres, certains grands classiques, avec tous les risques que cela comporte. Mais voilà : c'est en réalité complètement addictif pour le spectateur internaute... Si j'ai manqué les débuts The Lizzie Bennet Diaries, et son immense popularité (près d'un demi-million de vues pour chaque épisode), une nouvelle websérie a vu le jour il y a quelques semaines : The Autobiography of Jane Eyre.
Cette série, plus modeste, avec un budget proche du néant total, cofinancée, écrite et gérée par ses comédiens et son équipe de production, offre un nouvel aspect de la série made in web !  Dès la première vidéo, soyons honnêtes, j'ai été "accrochée", voire scotchée par l'aspect très intimiste de la production, et par le talent de la comédienne, Alysson Hall, qui tient le rôle de Jane Eyre, qui affiche tour à tour détermination, volonté, tristesse, insouciance, dans des confidences si touchantes qu'elles en paraissent presque authentiques. La série en est à son 14e épisode, et Mr Rochester que tout le monde évidemment attendait au tournant, a fait son apparition. Il est clair que les créateurs jouent avec les pieds des internautes : trois semaines que Rochester apparaissait à demi-caché, soit par un mauvais angle de caméra, soit parce que la caméra est tombée par terre (Mr Rochester, il ne fallait pas essayer de renverser Jane avec votre voiture... ^_^), soit parce qu'il tourne le dos à l'objectif. Pendant un temps, nous avons donc vu un avant-bras tatoué, son dos... et ses chaussettes (si, si). On en sait désormais (un peu) plus sur ce personnage emblématique, ainsi que sur la maison où Jane est engagée pour s'occuper d'Adèle, où il semble se tramer des choses pour le moins étrange.



Difficile d'adapter ce classique victorien, avec son carcan de conventions sociales, dans le monde d'aujourd'hui, penserez-vous. En réalité, pour l'instant, l'histoire fonctionne, car particulièrement bien écrite et pensée, malgré le manque visible de moyens, et l'aspect très "amateur" de cette production d'origine canadienne, si on la compare avec celle des Lizzie Bennett Diaries, avec ses scénaristes et comédiens rémunérés. Cependant, je dois dire que l'on y croit davantage pour cette raison. Il y a quelque chose de très vrai, d'authentique même, dans cette série, aussi modeste soit-elle. Je vous assure en tout cas qu'une fois visionnée, vous ne la lâcherez plus !

Pour plus d'infos, voici le site officiel de la série : http://theautobiographyofja.wix.com/jane-eyre
où sont référencés l'entièreté des transmedias par lesquels Jane s'exprime (tumblr, instagram, twitter), ainsi que les autres personnages de l'histoire, et avec lesquels les internautes peuvent donc interagir... Le concept ne manque pas d'audace et d'originalité...

Chaque épisode est posté tous les mercredis à 18h, sur le compte youtube de la série.


Coup de coeur en musique... classique (2)

Comme promis, voici un nouvel extrait d'une oeuvre classique, à la fois follement épique et romantique : le concerto pour violon de Felix Mendelssohn, op.64, interprétée par la lumineuse Hilary Hahn, et l'orchestre symphonique de Francfort. Une pièce d'une beauté rare... A écouter en boucle...