29 mai 2006

North & South - Les personnages


Margareth est une jeune femme d’environ 20 ans, issue d’un milieu honorable mais modeste. Son père, pasteur de la paisible bourgade de Helstone dans le sud de l’Angleterre, a envoyé sa fille très jeune à Londres, auprès de la sœur de sa mère afin qu’elle y reçoive une éducation digne de ce nom dans un milieu bien plus aisé que le sien. Margareth, sans être dotée d’aucune fortune, est donc élevée dans un milieu bourgeois et protégé. A la veille du mariage de sa cousine Edith avec le capitaine Lennox, Margareth décide de retourner à Helstone auprès de ses parents. Là, elle retrouve la douceur de son enfance et les charmes bucoliques de son sud natal. Cependant sa tranquillité est de fort courte durée. Son père désire en effet quitter l’église d'Angleterre. Afin de pouvoir continuer à vivre dignement, Mr Hale doit redevenir professeur et déménager dans le nord.
Margareth et sa mère, accompagnées de la fidèle Dixon, suivent Mr Hale à Milton, la ville industrielle la plus importante du Darkshire.


Vivant jusqu’ici une existence dorée, Margareth se retrouve seule pour affronter les épreuves qui attendent sa famille. Sa mère, d’une santé fragile, tombe gravement malade et s’évertue à le cacher à son père, complètement inconscient du sort qu’il a réservé à ceux qui l’entourent. Margareth doit donc assumer cette double charge, sans compter sa prise de conscience sociale lorsqu’elle devient amie avec la famille Higgins, pauvres ouvriers à l’usine de Marlbourough. Assistant à la misère de toute une population écrasée par le patronat, la jeune femme se met à éprouver une profonde aversion pour les dirigeants de Milton, dont l’ami de son père, le tout-puissant John Thornton fait partie.


Nicholas Higgins, le représentant syndical de l’usine, prépare une grève générale. Celle-ci finit par éclater, mais Thornton a plus d’un tour dans son sac. Des ouvriers irlandais sont venus pallier à la main d’œuvre de la région, ce qui ne fait qu’amplifier le mécontentement général.
Margareth, se trouvant chez les Thornton pour leur demander de l’aide pour sa mère souffrante, voit arriver sous les fenêtres de la maison, l’ensemble des ouvriers en colère. La jeune femme somme Thornton d’affronter la foule et de leur donner les explications nécessaires afin d’éviter une émeute. Cependant, c’est elle qui reçoit un coup qui était destiné au patron et elle s’écroule inconsciente sur le pavé, tandis que la foule se disperse.


Ce magnifique épisode du roman est l’élément déclencheur de la transformation des relations conflictuelles entre les deux héros. Le mouvement que la jeune femme a accompli (prendre le coup à sa place), devient pour Thornton une véritable déclaration de ses sentiments. Il décide donc aussitôt de lui demander sa main, mais elle le rejette avec cette sublime indélicatesse dont elle a le secret… Margareth est bien trop orgueilleuse pour pouvoir accepter une telle proposition de mariage, malgré que la déclaration ait été des plus sincères.


Suite à ce rejet, Thornton se met à éprouver une haine sans précédent pour elle, ou plutôt une terrible jalousie. Malgré tout, il la sauve plusieurs fois de situations peu enviables, sans qu’il puisse s’en empêcher, songeant qu’il ne le fait pas pour elle mais par amitié pour son père. Margareth en éprouve davantage de sympathie pour lui et est réellement peinée que Thornton ne puisse redevenir son ami.


Successivement, Mrs Hale et Mr Hale meurrent à quelques mois d’intervalle, laissant la jeune femme seule au monde. Thornton voudrait cependant l’aider à supporter cette épreuve, mais la tante de Margareth l’emmène immédiatement à Londres et quittent Milton sans espoir de retour (« So you are going and never come back ? »)


A nouveau installée à la capitale, la jeune femme se languit plus qu’elle ne le voudrait de Milton et de la personne qui y est si étroitement attaché…
Ayant hérité de son parrain une fortune suffisamment considérable pour ne jamais songer à se marier, Margareth est donc parfaitement indépendante. Elle apprend cependant que Thornton a de nombreux problèmes. Suite à la grève, il n’a pu honorer les commandes qui lui avaient été faites et un retard considérable a été pris sur la production. L’emprunt qu’il avait contracté sur de nouvelles machines à filer lui devient impossible à rembourser et l’usine va devoir être vendue. Thornton est complètement ruiné et il n’a plus d’autres choix que de redevenir contremaître dans une filature voisine. Il doit donc tout recommencer de zéro, alors qu’il a plus de trente ans.


De passage à Londres, Margareth le supplie de venir lui rendre visite, ce qu’il fait bien à contre-cœur, se sentant plus que jamais diminué face à elle. Alors qu’il ne s’attendait qu’à froideur et mépris de sa part, la jeune femme lui propose de l’aider et de lui prêter la somme dont il a besoin pour garder sa filature et son statut à Milton…En échange Thornton la supplie de l’épouser…et cette fois, elle accepte sans même y réfléchir…

8 commentaires:

  1. Waou !! Toi si tu me dis que tu n'aimes pas Nord et Sud, je ne te croirais pas ;)

    Ton analyse des personnages est trés bien écrite, bravo ^^

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  2. Excellente analyse de ce petit bijou de " North and South ", la plus brillante des adaptations de la BBC devant "Pride and Prejudice" ( jusque là indétrônable à mes yeux ) !
    Super boulot !
    Sacha ;)

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  3. Merci Sacha !

    Si ça t'intéresse, tu peux trouver de nombreuses captures d'écran dans le menu "North & South" à gauche, regroupées par thème ou par scènes.

    J'ai une véritable adoration pour P&P 1995. Je vais travailler sur un petit post, agrémenté de quelques captures dignes de ce nom...

    A bientôt !

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  4. moi aussi j'adore ce film je l'ai même regardé en anglais pour la voix magnifique de richard armitage.... mais je ne suis pas d'accord sur ton résumé de la fin : john thornton décide de lui-même d'aller voir margaret quand il comprend grâce à nicholas higgins que l'homme qui était avec margaret à la gare était son frère et non son amant comme il le croyait. j'espère que tu corrigeras ce petit détail car richard a un sourire absolument irrésistible quand il comprend que frederick est seulement son frère...

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  5. pourrais-tu trouver des images de la scène finale, soit les baisers de john et margaret, soit des images où on voit le sourire ravageur de john heureux de revoir margaret???? merci d'avance

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  6. Hello Fab,

    Merci pour ton message.
    Cependant, dans cet article, je parle essentiellement du livre d'Elizabeth Gaskell et non de la mini-série, à la fin de laquelle on retrouve John et Margareth sur le quai de la gare. La fin du livre est toute autre et c'est bien de celle-là dont je parle ici.

    Si tu veux trouver des milliers d'images de North&South, tu peux te rendre sur le forum c19 à l'adresse suivante à copier dans ta barre de navigation internet : http://c19.proboards53.com/index.cgi?board=north&action=display&thread=1125917025
    (attention, il faut que tu sois enregistré sur le forum pour pouvoir lire les articles.)
    Voici l'adresse générale du site : http://c19.proboards53.com
    Si tu n'arrives pas à accéder au site, je peux te faire quelques captures et les poster sur ce site si tu veux.
    Tu n'as qu'à me laisser un message dans les commentaires.

    @+

    Clélie

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  7. Merci Clélie pour ton blog déjà, et pour tout ce que tu as mis sur North and South. Le livre comme le film est merveilleux. John Thornton est l'égal de mister Darcy et Margaret Hale n'a rien a envier à notre chère Lizzie!!! Dans le film de la BBC il faut reconnaître qu'il sont tous fantastiques. Richard armitage a une voix particulièrement superbe, et je crois qu'il aurait pu sans peine prendre la relève d'un colin Firth ou Matthew Macfayden...
    Marina Jones

    merci encore!!! et bravo pour le travail que tu fais sur cette fantastique littérature

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  8. Coucou Marina Jones,

    Merci pour ton commentaire très chaleureux ! Je suis ravie que mon modeste blog te plaise autant. La littérature anglaise et victorienne est ma passion la plus dévorante...

    A très bientôt et encore merci pour tes fréquentes visites !

    Clelie

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